Une rencontre inouïe, un moment de grâce inoubliable
Studio Hébertot
De Michel Mollard Mis en scène par François Michonneau Avec Bérengère Dautun, Benoît Dugas et Ilyès Bouyenzar Avec la voix de Jean-Claude Drouot Costumes : Frédéric Morel Production : MM Arts
Versailles, été 1889. Alors qu’il joue au piano une cantate de Bach chez son maître et mentor l’historien Gabriel Monod, Romain Rolland, alors tout jeune agrégé, fait la connaissance de Malwida von Meysenbug de cinquante ans son ainée. Il n’imagine pas que cette rencontre va bouleverser sa vie. Aristocrate émancipée de son milieu d’origine, Malwida, une des premières apôtres du féminisme, a épousé les idéaux démocratiques de son temps, quitte à en payer le prix de l’exil. Personnalité remarquable, elle exerce une grande influence sur les esprits les plus élevés de l’époque tels que Wagner, Liszt, Nietzsche, Lou von Salomé… Pendant quatorze ans, de 1889 à sa mort, elle et Romain Rolland qui traverse des années difficiles, vont entretenir une amitié hors du commun au fil d’une correspondance inouïe de plus de mille cinq cents lettres, ponctuée de nombreuses visites à Rome, Bayreuth et Paris. Celles-ci sont irriguées par leurs œuvres préférées de Beethoven, Bach et Wagner que Romain Rolland interprète au piano pour le plus grand plaisir de son amie et égérie. Sous les auspices de l’austère Gabriel Monod, Malwida va parvenir à révéler à lui-même celui qui deviendra plus tard prix Nobel de littérature. Après le succès de Dernières notes à l’automne 2023 au Studio Hébertot, qui relatait la dernière soirée de Romain Rolland au crépuscule de son idéalisme, la nouvelle pièce de Michel Mollard fait cette fois revivre une femme d’exception et le grand écrivain et musicien à l’aube d’une œuvre amenée à faire le tour du monde.
Durée : 1h15 Genre : Théâtre
Horaires
Du 17 janvier au 16 mars 2025
Relâches : 19 janvier, 08 février, 09 février, 13 février, 14 février, 15 février et 16 février
Pièce sensible à la mise en scène simple et intimiste, Malwida est portée avec conviction par ses trois comédiens, Bérengère Dautun, impressionnante de délicatesse dans le rôle-titre, Ilyès Bouyenzar, dans celui du jeune Romain Rolland, et Benoît Dugas, qui interprète Gabriel Monod.
L'essayiste et dramaturge Michel Mollard, (…) continue à nous surprendre. (…) Déjà auteur d’une pièce sur la vieillesse de Romain Rolland, Dernières notes, il revient, toujours sur la scène du Studio Hébertot, à cet auteur désormais plus connu à l’étranger qu’en France. (…) Romain Rolland – Ilyès Bouyenzar, (…) qui joue sur scène du Beethoven, mais aussi du Bach – fait incidemment la rencontre d’une vieille dame ni digne ni indigne mais tout simplement admirable, qui a conservé sa jeunesse d’âme, modelée sur le feu des plus grands noms de l’ère romantique. Elle a pour nom Malwida von Meysenbug (…) Bérangère Dautun règne sur la scène avec un art consommé qui n’est pas sans évoquer celui de la regrettée Maggie Smith. (…) Il convient de saluer le travail de mise-en-scène impeccable de François Michonneau et la voix superbement ouvragée de Jean-Claude Drouot. Sans doute Michel Mollard n’a-t-il pas la noirceur de Houellebecq ou le cynisme d’Aurélien Bellanger. Mais c’est précisément sa qualité première.
Bérengère Dautun, ancienne sociétaire de la Comédie-Française, incarne Malwida avec une profondeur et une justesse qui rendent hommage à cette femme d’exception. Face à elle, Ilyès Bouyenzar, dans le rôle du jeune Romain Rolland, allie ses talents de comédien et de musicien pour donner vie à ce jeune homme en quête de sens et de vérité. « Malwida » ne se contente pas de retracer une amitié, elle invite à une réflexion profonde sur l’importance de l’idéalisme, de l’art et de l’amitié dans notre quête de vérité.
Une amitié aussi belle qu’improbable. Avec ses envolées affectives et ses profonds désaccords. Des questions également. Doit-on tout se dire dans une relation amicale ? Un texte clair, une distribution merveilleuse et une mise en scène sobre soulignent l’ensemble.
Cette pièce, tout en délicatesse, nous enchante par la qualité du verbe et la superbe mise en scène de François Michonneau. (…) La grâce et la sensibilité de Bérengère Dautun-Malwida, merveilleusement accompagnée par Benoît Dugas et Ilyès Bouyenzar, nous touche au plus profond de nous même.
Bérengère Dautun est cette Malwida fascinante que Romain Rolland (1866-1944) ne pourra jamais oublier. Une pièce bien écrite, un joli moment de théâtre, avec en plus une voix narrative captivante, que nous devons à Jean-Claude Drouot.
Une écriture ciselée dans une langue travaillée avec soin. Celle de Michel Mollard possède cette étonnante alchimie qui fait de cette pièce presque un quatuor musical, tant l’écriture se fait partition aussi bien que récit.(…) François Michonneau a su créer une atmosphère feutrée propre aux confidences et à l’intimité. Sa direction d’acteur lui permet de donner à Bérengère Dautun une très belle partition, qu’elle interprète avec sensibilité, économie, retenue et grâce.
Dans Malwida, le piano tient également une place de choix. Grâce à Ilyès Bouyenzar, pianiste émérite et comédien, nous entrons dans l’intimité amicale de Romain Rolland et de Malwida von Meysenbug (…) Qui d’autre que Madame Bérangère Dautun pouvait incarner cette femme unique, dont la personnalité transcendait toutes les frontières ? Cette immense comédienne est véritablement Malwida !
L'auteur de la pièce, Michel Mollard, avait certainement en tête la silhouette de Bérengère Dautun pour donner corps à cette femme exceptionnelle qui a réellement existé. Le résultat est admirable.
Une pièce empreinte d'une grande sagesse, d'une sensibilité extrême qui est un véritable éloge à l'amitié, la vraie.
Un texte gracieux, où alternent la légèreté et l’introspection. (…) Malwida est porté par le talent et l’énergie de Bérengère Dautun (…) son jeu, sa voix, les petits gestes de ses mains, son sourire (…) sa fragilité délicate et sensible.Autour d’elle, Benoît Dugas, austère et excellent, et Ilyès Bouyenzar, qui fait éclore Romain Rolland au piano aussi bien que sur scène.
Interprétée avec force et justesse par Bérengère Dautun, Malwida a joué un rôle très important dans la vie de Romain Rolland. Pendant quatorze ans, ils ont échangé plus de mille cinq cents lettres.
La pièce Malwida de Michel Mollard semble avoir été écrite pour Bérangère Dautun tant cette dernière incarne à merveille Malwida von Meysenbug. (…) La distribution est épatante avec deux cerises sur le gâteau, le public aura l’agrément d’entendre la voix de Jean-Claude Drouot, et d’apprécier le jeu au piano d’ Ilyès Bouyenzar, l’interprète de Romain Rolland jeune
Bérengère Dautun est une Malwida fragile toute en sensibilité, retenue et grâce qui nous touche profondément. Elle joue cette vieille femme avec un immense talent. Benoît Dugas est un Gabriel Monod posé, raisonnable et très attaché à Romain Rolland et Malwida. Ilyès Bouyenzar donne à Romain Rolland jeune toute sa naïveté, son mal-être et ses doutes mais aussi son amour pour la musique.
La pièce donne à entendre une langue riche, profonde, sans artifices ; chaque mot porte. (…) Un beau spectacle en hommage à la puissance du verbe, de l’esprit et de l’amitié.
Avis Spectateurs
5,0 étoiles sur 5 avec 4 votes
Une pièce brillante et poétique
Une immersion poétique et inspirante dans le monde des grands artistes et penseurs au tournant du vingtième siècle. Bérengère Dautun est aussi formidable qu’étonnante et Ilyès Bouyenzar, jeune claveciniste et compositeur de 21 ans, une pure révélation. Bravo également à Benoît Dugas. Courez-y.
Émouvant
Le mystère et la grâce d’une femme extra-ordinaire qui inspira les plus grands artistes de son temps, en tête à tête avec le jeune Romain Rolland construisant sa sensibilité de pianiste et d’écrivain. Une interprétation sobre, habitée et émouvante, par trois acteurs exactement dans leurs personnages. Bérengère Dautun, parfaite, incarne et révèle ce miracle de Malwida.
Excellente pièce
Une ode subtile et émouvante à l’amitié, à la persévérance et à la littérature, doublée d’acteurs remarquables.
Une pièce brillante et poétique
Une immersion poétique et inspirante dans le monde des grands artistes et penseurs au tournant du vingtième siècle. Bérengère Dautun est aussi formidable qu’étonnante et Ilyès Bouyenzar, jeune claveciniste et compositeur de 21 ans, une pure révélation. Bravo également à Benoît Dugas. Courez-y.
Émouvant
Le mystère et la grâce d’une femme extra-ordinaire qui inspira les plus grands artistes de son temps, en tête à tête avec le jeune Romain Rolland construisant sa sensibilité de pianiste et d’écrivain. Une interprétation sobre, habitée et émouvante, par trois acteurs exactement dans leurs personnages. Bérengère Dautun, parfaite, incarne et révèle ce miracle de Malwida.
Excellente pièce
Une ode subtile et émouvante à l’amitié, à la persévérance et à la littérature, doublée d’acteurs remarquables.
Brillante et originale
Une pièce pleine d’émotion et très bien jouée. Bravo !
Biographies
Sociétaire de la Comédie Française de 1972 à 1997 après en avoir été pensionnaire depuis 1964, Bérengère Dautun interprète tous les grands rôles de Molière, Racine, Corneille, Marivaux, Labiche, Feydeau, Brecht… et joue des auteurs contemporains tels que Grumberg, Chedid, Beckett, Sarraute, Kalisky ou Vinaver. Poursuivant sa carrière au théâtre privé dans un prestigieux répertoire (Hugo, Schiller, Dostoïevsky…), elle crée sa propre compagnie en 2009 et monte notamment Les Cahiers de Malte Laurids Brigge (Rainer Maria Rilke), Refuge pour temps d’orage (Patrick de Carolis), Je l’appelais Monsieur Cocteau (Carole Weisweiller), La comtesse de Ségur née Rostopchine (Joëlle Fossier), ainsi que ses pièces Cantate pour Lou von Salomé, La Dame céleste et le Diable délicat d’après Claude-Alain Planchon. Dernièrement, on a pu la voir dans Ma vie en aparté de Gil Galliot et Le Bateau pour Lipaïa d’Alexeï Arbouzov. En 2020, elle reprend la direction du Studio Hébertot.
A 21 ans, Ilyès Bouyenzar est un artiste aux multiples facettes. Compositeur et interprète, il excelle dans la maîtrise de tous les instruments à clavier. Il est souvent amené à tenir la basse continue au sein de diverses formations musicales. Licencié en musicologie à Sorbonne Université, il poursuit actuellement des études musicales, notamment au CRR de Paris. En 2020, il fonde l’ensemble vocal Passiflora à la tête duquel il dirige ses propres compositions. Sur les planches, Ilyès Bouyenzar tient en 2023 le rôle principal dans Tartuffe de Molière au Théâtre du Nord-Ouest dans une mise en scène d’Ysé Jeener. Son incarnation du jeune Romain Rolland dans Malwida lui permet d’allier ses talents de musicien et de comédien.
Formé au Studio 34 à Paris, Benoît Dugas est un artiste polyvalent. Il participe en 1997 à l’ouverture du Théâtre du Nord-Ouest où s’installe la Compagnie de l’Élan conduite par Jean-Luc Jeener. En tant qu’acteur, il joue de nombreux rôles de Molière, Racine, Corneille, Hugo, Musset, Labiche, Tchékhov, Montherlant, Gustave Thibon, Jean-Luc Jeener, Patrice Le Cadre, Carlotta Clerici… Benoît Dugas est également musicien, compositeur, chanteur et chef de chœur. Il a notamment assuré la direction musicale de Peau d’âne, La Guerre du feu, Jeanne d’Arc, Dom Juan et Alice aux Pays des Merveilles, cinq comédies musicales mises en scène par Florence Tosi au Théâtre du Nord- Ouest. On lui doit en tant que compositeur un certain nombre d’œuvres dans l’esprit des grands maîtres de la polyphonie de la Renaissance.
Si la série à succès Thierry la Fronde en 1963 l’a très vite fait connaître du grand public, Jean-Claude Drouot a bâti l’essentiel de sa carrière au théâtre. Formé d’abord en Belgique, son pays natal, puis au Cours Charles Dullin à Paris, il joue ou met en scène dès 1962 les grands auteurs (Molière, Shakespeare, Giraudoux, Corneille, Tchekhov, Rostand, Genet, Claudel…) dans de très nombreuses créations. Dans cette lignée, il a récemment interprété et mis en scène avec succès L’Art d’être grand-père de Victor Hugo au Lucernaire puis au festival d’Avignon. On se souvient également de son incarnation unanimement saluée du personnage de Jean Jaurès. Parallèlement, on le voit régulièrement à la télévision ou au cinéma dans des séries, téléfilms et long-métrages. Il a été également pensionnaire de la Comédie Française et a par le passé dirigé le Centre dramatique national de Reims ainsi que le Théâtre National de Belgique.
Comédien, auteur et metteur en scène issu du cours Florent, François Michonneau se voit offrir par Olivier Py le rôle de Gaspard dans Orlando ou l’impatience, et celui du Prince dans La jeune fille, le diable et le moulin, adaptation du conte des frères Grimm. Il joue également sous la direction de Justine Heynemann dans Ladama boba de Lope de Vega, Maxime Nonnenmacher dans L’Enfant rêve d’Hanokh Levin, et seul en scène dans Autre chose de Léon Masson. En 2017 il retrouve Olivier Py pour Les Parisiens en tournée et au Théâtre de la Ville. Parallèlement, il écrit et met en scène deux pièces de théâtre À contre courant et On se mouille. Il se produit en 2023 dans deux pièces de Bertrand de Roffignac : Les Sept Colis sans destination de Nestor Crévelong et Le Grand Œuvre de René Obscur. Après avoir mis en scène Dernières notes au Studio Hébertot, François Michonneau poursuit son œuvre avec ce nouveau volet de la vie de Romain Rolland.
Essayiste, réalisateur, éditeur, producteur, Michel Mollard s’investit dans de nombreux projets. En tant qu’auteur, ses ouvrages portent sur la musique (Ni Lang Lang, Ni Glenn Gould - Interpréter la musique), l’histoire (Je suis le chat qui va tout seul – François Raveau. Le plus jeune résistant déporté de France), la Chine (Guiguzi – L’art de la persuasion) et le théâtre (Dernières notes, Malwida). Son film documentaire, Le retour est le mouvement du Tao – Zhu-Xiao-Mei joue les Variations Goldberg, a été couronné au Festival International du Film sur l’Art de Montréal. Comme producteur, il organise des séries de concerts classiques, notamment au Théâtre des Champs-Élysées, où il s’attache à promouvoir une nouvelle génération de pianistes (Kit Armstrong, Bruce Liu, Francesco Piemontesi…) tout en défendant des artistes patrimoniaux et y montant de grandes œuvres du répertoire. Il travaille actuellement à l’édition de la monumentale correspondance entre Romain Rolland et l’écrivain André Suarès, demeurée inédite. Malwida est sa seconde pièce de théâtre après Dernières notes qui a reçu en 2023 un accueil élogieux au Studio Hébertot.
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Une pièce brillante et poétique
Une immersion poétique et inspirante dans le monde des grands artistes et penseurs au tournant du vingtième siècle. Bérengère Dautun est aussi formidable qu’étonnante et Ilyès Bouyenzar, jeune claveciniste et compositeur de 21 ans, une pure révélation. Bravo également à Benoît Dugas. Courez-y.
Émouvant
Le mystère et la grâce d’une femme extra-ordinaire qui inspira les plus grands artistes de son temps, en tête à tête avec le jeune Romain Rolland construisant sa sensibilité de pianiste et d’écrivain.
Une interprétation sobre, habitée et émouvante, par trois acteurs exactement dans leurs personnages. Bérengère Dautun, parfaite, incarne et révèle ce miracle de Malwida.
Excellente pièce
Une ode subtile et émouvante à l’amitié, à la persévérance et à la littérature, doublée d’acteurs remarquables.