L’Aigle à deux têtes

De Jean Cocteau
Adapté par Paul Goulhot
Mis en scène par Paul Goulhot
Avec Huifang Liu, Jérémy Brige, Olivier Ho Hio Hen, Maïko-Eva Verna et Bounsy Luang Phinith
Accessoires et décors : Laura Trouillard et Laure Garnier
Musique : Coralie Royer
Vidéos et Illustrations : John Philomène
Costumes : Émilie Engrand
Création lumières et sons : Patrick Chevillard et Eliott Rogé

La reine vit dans le souvenir de son époux, victime d’un attentat le matin de leurs noces. Depuis ce jour, elle demeure enfermée dans un de ses châteaux. Un soir apparaît Stanislas, un jeune poète anarchiste qui fait irruption dans sa chambre pour la tuer. Mirage ou magie, il se révèle être le sosie du roi tant aimé. Fascinés l'un par l'autre, ces deux êtres, que tout semble séparer, se rejoignent par une pensée commune. Stanislas redonne force et courage à la reine pour reprendre en main le royaume laissé après la mort de son époux. L'un et l’autre trahissent leurs causes respectives : elle, la reine, devient anarchiste ; lui, l’anarchiste, devient monarchiste. Mais la Cour, sous l'impulsion de l'archiduchesse et du comte de Foehn, avec ses manœuvres secrètes et ses complots, referme son étau sur le couple.

Durée : 1h30
Genre : Théâtre
À partir de : 12 ans

Horaires

Du 06 février au 16 avril 2023

Affiche

Vidéos

Presse

Les Artistes ont la parole par Fabienne Amiach.
Sur les planches

La proposition imaginée par Paul Goulhot tient dans la transposition de cette œuvre en Asie. Ce mélange des genres, peu convenu, apporte à cette histoire d’amour tragique une subtilité inattendue.

Froggy’s Delight

Jean Cocteau n'aurait sans doute pas désavoué Paul Goulhot, le metteur en scène qui a conçu cette nouvelle version de "L'Aigle à deux têtes" dans une mystérieuse ambiance extrême-orientale en ajoutant à la passion, ferment principal de cette tragédie hautement onirique, une dose subtile de raffinement et de cruauté.(…) il lui confère une dimension universelle (…).
Dès le levée du rideau, on est saisi par les partis pris stylistiques, le soin apporté aux décors et aux costumes, à l'atmosphère qui se dégage ici pour raconter une histoire d'amour à la fois simple et baroque,
Entourée d'Olivier Ho Hio Hen, Maïko-Eva Verna et Bounsy Luang Phinith, secondée par Jérémy Brige, Huifang Liu porte la pièce sur ses épaules.

Les Artistes ont la parole

Si vous aimez Jean Cocteau, courez voir L’Aigle à deux têtes, et si vous n’aimez pas Jean Cocteau, allez-y par curiosité.
Un côté asiatique qui donne du cachet à cette mise en scène.
L’équipe de jeunes comédiens est talentueuse. Cette adaptation est étonnante et mérite le déplacement.

— Fabienne Amiach, Les Artistes ont la parole
Théâtre & Co

L’Aigle à deux têtes donnée dans la mise en scène japonisante de Paul Goulhot nous persuade de l’intemporalité de cette belle pièce de Jean Cocteau.
Maïko-Eva Verna apparaît dans le rôle d’Edith en lui donnant une allure prétendument respectueuse devant la Reine, mais brusque et sévère dès lors qu’elle se trouve en présence d’un autre personnage ; Olivier Ho Hen, dans celui de Félix sincèrement attaché à la Reine, en lui prêtant cet air de sérénité et de sagesse qui rassure un personnage mélancolique instable ; et Boun Sy Luangphinith, dans celui du comte de Foëhn, qu’il incarne avec un air sournois féroce lisible derrière une gesticulation prononcée et une fausse bienveillance. Huifang Liu, quant à elle, s’empare de la création de la Reine avec noblesse (…). Le spectateur découvre ainsi dans son interprétation une Reine en apparence orgueilleuse, inflexible (…) mais sensible, fragile et dévouée dès qu’elle se laisse aller à l’amour. Jérémy Brige crée un anarchiste sombre et mystérieux avec ce charmant air de tristesse, (…) son jeu sensible nous livre un Stanislas attachant.

Passion Théâtre

Paul Goulhot a transposé en Asie cette histoire d’amour, interprétée avec subtilité par Huifang Liu qui donne de l’humanité a son personnage, Jérémy Brige est le séduisant Stanislas amoureux et anarchiste, Olivier Ho Hio Hen est Félix, tiraillé entre Edith son ancienne fiancée et la reine, Maïko-Eva Verna donne du personnage d’Edith une version plus douce mais intrigante, Boun Sy Luang Phinith est un glacial Comte de Foehn on n’aimerait pas tomber entre ses griffes !

Paul Goulhot nous offre – pour sa première mise en scène au théâtre – une excellente adaptation de cette pièce de Cocteau ! Huifang Liu porte la pièce avec un charisme et une présence sur scène … dignes d’une reine! Et elle sait être tout aussi merveilleuse en souveraine colérique qu’en amoureuse éperdue perdant tous ses moyens. Cérémonie du thé, katanas, illustrations et des vidéos inspirées de peintures à l’encre de Chine projetées en arrière-plan… tout concoure à immerger le public dans un univers asiatique extrêmement solennel.

Je n'ai qu'une vie

Paul Goulhot mélange les codes du théâtre occidental et ceux qu’on imagine inspirés d’un théâtre japonais, opposant la mesure fluide de Jérémy Brige aux postures amplifiées de Bounsy Luang Phinith, sous la férule de Huifang Liu, reine perdue, cruelle et manipulatrice. Une reine qui se retrouve coincée entre l’amour d’un poète français et le code d’honneur d’un samouraï, qui fuit la vie dans un amour impossible.
La pièce prend son temps, installe un théâtre biculturel qui prend par surprise, où les gestes et les postures pourraient se suffire à eux mêmes, qui embarque le spectateur dans les méandres de la sincérité de la reine.

Les Soirées de Paris

Les comédiens s’emparent ici avec talent de la langue de Cocteau, la rendant tout aussi actuelle qu’intemporelle. Mais ce qui fait toute la force et l’originalité de ce spectacle, c’est l’angle choisi par le metteur en scène : la transposition de la pièce en Asie. Une riche idée ! Non seulement elle fonctionne merveilleusement bien visuellement, mais elle enrichit le propos en accentuant encore davantage les différences entre la reine et Stanislas. Deux personnes que tout oppose peuvent s’aimer malgré les disparités sociales et culturelles.

Toptopic

Paul Goulhot nous propose la pièce avec 5 comédiens, évoluant dans un décor asiatique raffiné. Ce dernier, et le jeu de lumières, nous plongent d'emblée dans une atmosphère dense et prenante.
Mais c'est surtout Huifang Liu, interprétant la reine, qui donne très vite le ton : implacable, autoritaire, colérique, et pour autant fragile et amoureuse, elle est magistrale, impressionnante et bouleversante. Les autres comédiens ne sont pas en reste, notamment Bounsy Luang Phinith qui joue à merveille la fourberie et le machiavélisme du comte de Foehn.

Esprit Paillettes

Cette adaptation nous fait réentendre l’incandescence du texte, en la transposant dans un univers asiatique réjouissant d’onirisme. Un projet diablement ambitieux mais que Paul Goulhot relève haut la main. Au pays des sabres et kimonos, la « poésie de théâtre » chère à Cocteau est, qui l’eût cru, particulièrement savoureuse. Face à un poète « ange de la mort », très justement interprété par Jérémy Brige, Huifang Liu brille de mille feux.

Avis Spectateurs

5,0 étoiles sur 5 avec 14 votes

  1. Une prestation impressionante

    Je ne savais pas à quoi m’attendre en arrivant au théâtre, et j’en suis sortie émue. Le jeu d’acteur des comédiens était à couper le souffle, leurs émotions étaient communicatives. Une pièce poignante et à voir !

    5 étoiles Avis déposé par Claire Luang,

  2. pièce envoûtante

    une oeuvre de Cocteau dont la mise en scène originale et le jeu des comédiens vous charment et vous envoûte

    5 étoiles Avis déposé par Patricia Heath,

  3. Une découverte qui vaut le detour

    N’étant pas une grande habituée du théâtre c’est avec curiosité et agréable surprise que je découvre cette pièce qui nous emmène dans un pays lointain aux inspirations asiatiques.
    Le texte et le jeu d’acteur est fin et ne peut que plaire aux amoureux des mots.

    Je recommande cette pièce à toute personne qui souhaite re_decouvrir ou simplement découvrir le théâtre de Jean Cocteau.

    5 étoiles Avis déposé par Karam,