De Jeffrey Hatcher Adapté par Véronique Kientzy Mis en scène par Anne Bouvier Avec Jean-Pierre Bouvier et Sylvia Roux
1941 Paris est occupé. Pablo Picasso est convoqué par Mademoiselle Fischer, attachée culturelle allemande, dans un dépôt où sont entreposées des œuvres d’Art volées aux Juifs par les Nazis. Il doit authentifier parmi elles trois de ses propres tableaux pour permettre à la propagande allemande d’organiser une exposition « d’Art Dégénéré » dont le point d’orgue final sera un autodafé. Telle est la mission terrible confiée à la jeune femme dans le face à face qui l’oppose à l’artiste. Comment Picasso va-t-il empêcher la destruction de ses tableaux ? Quels arguments peut-il employer pour faire échec à cette entreprise honteuse ? Certes Mademoiselle Fisher semble acquise à la cause Nazie, mais pour autant, elle a du mal à cacher la fascination qu’exerce sur elle, la beauté des œuvres du maître. Peut-être est-ce la faille qui va permettre à Picasso de sauver ses toiles ? Débute alors un affrontement tout en séduction, ruse, violence et ambiguïté, dans lequel le peintre sait, qu’au-delà de lui-même, se joue un combat essentiel : la défense de la liberté de l’artiste face à la barbarie totalitaire qui, toujours, cherche à la détruire.
Durée : 1h15 Genre : Théâtre À partir de : 16 ans
Horaires
Du 09 avril au 03 juin 2023
Affiche
Vidéos
Presse
Ici, la ressemblance du grand Bouvier avec le jeune taureau conduit à l'adhésion immédiate. Il ne s'est pas fait la tête de Picasso. Il l'a trouvée en lui. Et c'est ce qui subjugue dans ce moment de joutes, d'affrontements âpres et d'esquives espiègles.
(…) Voici une perle rare. Un moment profondément touchant. (..) Jean-Pierre Bouvier est magnifique. (…) Sa palette de jeu est impressionnante, il nous fait passer par toutes les couleurs sans coup férir. Incroyablement surprenant et touchant. Sylvia Roux illumine le plateau de sa présence. (…) Une magnifique leçon d’interprétation.
Un coup de poing monstrueux, à voir absolument Une tigresse plante ses griffes sur le dos du Minotaure. Allez voir Jean-Pierre Bouvier et Sylvia Roux s’affronter dans un duel animal et psychologique autour de trois dessins de Picasso dont l’un doit disparaître dans un autodafé au profit de dignitaires nazis. Une pièce excellente, à voir absolument.
Jean-Pierre Bouvier y campe un Picasso émouvant, habité de fureur et de désirs, et qui s’oppose, verbalement et physiquement, à une Sylvia Roux magistrale de force subtile et d’énergie contenue. Ils sont servis par l’efficace mise en scène d’Anne Bouvier qui leur permet de déambuler dans un univers à la fois terriblement anxiogène et porteur d’un espoir ultime : celui de l’authenticité des êtres vis-à-vis d’eux-mêmes.
S’ensuit un affrontement mélangé en parts inégales de ruse, de séduction, de complicité, de violences et d’ambiguïtés au terme duquel l’un et l’autre auront gagné plus qu’ils ne l’espéraient et que l’on ne vous dévoilera pas pour ne pas gâcher votre plaisir de le découvrir par vous-mêmes.
Jean-Pierre Bouvier, en Picasso incandescent et Sylvia Roux en méchante si attachante nous font vibrer émotionnellement et réfléchir sur les relations entre pouvoir, liberté et création artistique, thème universel et particulièrement actuel… Un spectacle fort, original et bouleversant… Un spectacle qui vous fera passer une bonne soirée.
Nous n’avons d’yeux que pour ces âmes indomptables qui font rougir les barreaux de leur cage, grâce à l’étincelle de leur passion commune. (…) Il faut découvrir cette braise ardente qui illumine ce spectacle ! Il s’agit d’un superbe hommage à la création !
C’est une corrida en sous-sol ! Et un pugilat sensuel. (…) La prestation des acteurs est intense !
Avec sa délicatesse habituelle, Anne Bouvier cisèle ce huis-clos implacable, féroce, charnel.(…) Elle donne à ce texte intense, puissant, fait de multiples rebondissements, une dimension psychologique, une profondeur bouleversante.
Une flamboyante réussite.
Le tout est un spectacle à voir absolument et à méditer pour que plus jamais on ne laisse les régimes totalitaires brûler les œuvres d’art sans que nul ne les empêche.
Ce face-à-face est passionnant. Il repose essentiellement sur des dialogues mordants, incisifs, drôles parfois, et sur deux comportements et deux mentalités diamétralement opposés. (…) Un Picasso est un véritable suspense, un savoureux poker menteur qui nous tient en haleine jusqu’à la fin.
Les 2 comédiens sont au diapason d’un sujet fort et habilement mis en scène par Anne Bouvier.
Anne Bouvier a réussi une mise en scène rythmée, cadencée parfois, comme une sorte de combat entre ces deux êtres.
Pour pouvoir interpréter cette lutte faite de mots durs, de séduction, de ruse, de violence également, il fallait deux sacrés comédiens ! Le spectacle fait partie de ceux qu'il faut absolument aller applaudir !
La rencontre fictive du peintre de Guernica avec une attachée culturelle allemande, imaginée par Jeffrey Hatcher, donne lieu à un duel verbal où, de colères en tentatives de séduction, Picasso lutte contre la barbarie et la négation de son œuvre.
Le face à face est captivant. Le spectateur a le sentiment que l'histoire s'écrit en direct, devant lui.
La mise en scène sobre et raffinée d'Anne Bouvier, intensifie notre émotion. Nous sommes dans l'intimité des personnages au sein de cette histoire. Très beau moment de théâtre.
Ces 2 comédiens se sont merveilleusement trouvés et nous offrent dans ce pesant huis clos, un sorte de jeu du Chat et de La Souris sans fausse note; dans lequel le rôle du Chat et De La Souris s’intervertissent au fil de la pièce.
Quelle place l’artiste et son œuvre peuvent-ils occuper en tant de guerre, face à la misère, au désespoir et à la haine ? Comment la liberté d’expression et de création peuvent-elles survivre face à la censure et à la propagande ? Et si l’art était une arme, serait-elle suffisante pour résister à l’oppresseur ? C’est en tout cas que ce que pense certains artistes et c’est tout le sujet de la pièce « Un Picasso ».
Jean-Pierre Bouvier ressemble comme deux gouttes d’eau au peintre, et fait de lui un portrait violent, entre artiste génial et bourreau. On sort de la salle ému aux larmes par la justesse de l’écriture signée Jeffrey Hatcher, et par l’implication totale du duo. Un coup de cœur !
L'offre Premiers aux Premières
Au Studio Hébertot, les premières représentations de chaque pièce sont à moitié prix uniquement pour les abonné(e) à la newsletter ! N’hésitez plus et abonnez-vous via le formulaire