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Moi aussi je suis Barbara, une histoire de famille dysfonctionnelle où chacun invente une solution pour échapper à la folie. Dans ce marasme, la jeune fille décide de devenir Barbara. Un rôle porté par la jeune Pauline Chagne qui est partie d'un texte du dramaturge et metteur en scène Pierre Notte, intitulé Moi aussi je suis Catherine Deneuve.
Entrée au cours Florent, elle décide de devenir comédienne et chanteuse. Moi aussi je suis Barbara a d'ailleurs été son travail de fin d'études. « J'ai rencontré Pierre Notte en lui disant que j'avais troqué Deneuve contre Barbara. Il m'a dit qu'il avait pensé à elle aussi en écrivant son texte original. »

Pierre Notte a eu un choc en découvrant Pauline Chagne jouant une adolescente qui se métamorphose non pas en Deneuve mais en Barbara. Car à cette initiative surprenante s’ajoutait “une coïncidence fabuleuse”, selon ses mots : “sa ressemblance physique et vocale avec Barbara et sa capacité à l’imiter m’ont sidéré.”

Réadapter une pièce, la réinventer : c’est ce qu’ont réussi Pierre Notte et Pauline Chagne (…) Finement mise en scène par Jean-Charles Mouveaux, cette comédie acidulée sur la parentèle comme sur un libéralisme assassin est un succulent moment de trouvailles langagières, musicales. Oui, la chanson, la musique, la culture peuvent aider à avoir moins mal.

Le metteur en scène Jean-Charles Mouveaux dirige au cordeau cette famille de dingues qui se compose de quatre comédien(ne)s. Il est au diapason de Pierre Notte et de la folie inventive de Pauline Chagne. Jamais Barbara n’a été aussi poilante.

Un spectacle savoureux de bout en bout, qui se finit quand on voudrait qu’il dure encore et qui n’a rien d’un tour de chant. (…)
L’hommage et la mémoire se superposent. Et l’instant est alors une vibration au-delà des mots.

Il en a fallu de l’audace à Pauline Chagne pour oser incarner Barbara, et elle le fait à la perfection sans que jamais son jeu soit dans l’imitation. L’actrice lui rend un hommage sincère, émerveillé, soutenu par sa voix superbe, comme suspendue, aérienne, quand elle chante Vienne ou Dis, quand reviendras-tu ?, accompagnée au piano par le talentueux Clément Walker-Viry…

Ce magnifique spectacle vaut toutes les poudres de perlimpinpin pour soigner le mal de vivre.
Jean-Charles Mouveaux, qui s’y connaît en fin du monde, y installe avec une belle adresse les méandres de ce « carnage familial ».
Grâce à eux, notre joie revient ! Merci et Chapeau Bas !

Ainsi Jimmy Brégy en effaré autistitique, Marie Nègre, émouvante dans une évocation poétique de la scarification, et la magnifique Flore Lefebvre des Noëttes qui fait sensation et merveille pour camper une anti-mère dépassée et dévastée avec l'accompagnement au piano de Clément Walker-Viry, dont celles emblématiques ("L’aigle noir", "Ma plus belle histoire d’amour" et "Vienne").

Mais l’esprit de Pierre Notte, l’intelligence de la mise en scène, la qualité des comédiens et de l’arrangeur, arrachent la représentation à cette tentation de copie…Un spectacle original et frémissant de talents au pluriel.

Les répliques sont là, malignes, voltigeuses, drôles et féroces. Les chansons de Barbara sont là également pour chanter leur monde.

C'est sans nul doute une pièce de théâtre à ne pas manquer. Bravo à tous les artisans de cette belle réussite !

Un spectacle malin, drôle et émouvant, un bel hommage à Barbara.

Pauline Chagne joue une Barbara hallucinante, dotée en supplément d’un humour à la hauteur de son mimétisme.

Du théâtre musical comme on aime. Intelligent, surprenant et agréable. Une écriture adroite, une mise en vie réussie et une interprétation remarquable.

Jubilatoire, totalement. Moi aussi je suis Barbara, où l’on retrouve avec délectation l’univers acide à nul autre pareil de Pierre Notte.

Parce que nous sommes au théâtre, et que « Viva la commedia ! »

Moi aussi je suis Barbara est une pièce émouvante et réjouissante qui donne envie de réécouter Barbara. La mise en scène efficace et expressive ainsi que le jeu des acteurs dynamique, enjoué, comique crée une bulle de plaisir et de souvenirs autour du texte de Pierre Notte et Pauline Chagne qui a décidément tous les talents. Un excellent moment à ne pas manquer.

Comme souvent chez Pierre Notte, on a affaire à une famille ravagée, avec une mère hystérique et vociférante (Flore Lefebvre des Noëttes), une fille automutilatrice (Marie Nègre) qui se rencogne dans la cave, sa sœur qui se prend pour Barbara (Pauline Chagne) et sait son répertoire sur le bout du doigt, enfin un frère qui s’est prudemment sauvé du gynécée (Jimmy Bregy). Orchestré par Jean-Charles Mouveaux, leur tourbillonnement est étourdissant.

L’exaltation alterne avec la drôlerie, la passion flirte avec le sarcasme, la douleur est consolée par la joie. L’ensemble compose une partition confondante d’humanité, que ceux qui l’interprètent font briller comme un diamant bleu !

Pauline Chagne est criante de vérité en Barbara : chant, élocution, silhouette, tenue, gestuelle… Impressionnant ! Drôle, tendre et cruel, un bel hommage détourné et original.

Pauline Chagne est absolument stupéfiante et majestueuse dans ce personnage de jeune fille décidant de devenir Barbara. La transformation en Barbara est époustouflante ; elle n’imite pas La Grande Dame, elle l’incarne avec une prestance et une émotion tout ce qu’il y’a de plus brillante et émouvante ; Sans parler de sa voix et de ses interprétations des chansons de Barbara qui vous touchent en plein cœur.

Sur la scène du Studio Hébertot, jusqu’au 2 avril, elle interprète, en paroles et chansons dans Moi aussi je suis Barbara, une jeune fille en mal d’ailleurs qui se prend pour « la dame en noir ». Chanteuse à la pop soyeuse et féministe, Pauline Chagne est également l’ambassadrice en France d’un drôle d’instrument : la harpe électrique Delta !

Aucune réserve envers ce grand mais trop bref moment de bonheur !