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Fruit de cinq années de recherches, L’Araignée aboutit à une synthèse remarquable des enjeux historiques de l’époque, qui résonnent encore aujourd’hui. La mise en scène de Julien Breda se détache du décorum du XVIe siècle, dont il ne reste qu’une aiguière. Il installe un cadre moderne minimaliste relevé de beaux effets, dans les éclairages brumeux d’Amélie Mao, sur une musique atmosphérique de Soliman Doré. Jean-Nicolas Gaitte campe un Charles Quint encore juvénile, apprenti manipulateur mais inflexible, et Maxime Gleizes est un Martin Luther au faîte de ses moyens et à la force de conviction ogresque.

Depuis Le Souper de Jean-Claude Brisville, qui met face à face Talleyrand et Fouché, la joute verbale entre deux personnages historiques a son public. Se situant entre vérité historique et fiction, l’exercice est difficile, car il faut que cela nous parle. Les pièges sont nombreux, dont le pire est l’explication encyclopédique. Avec sa pièce L’Araignée, Rémi Delieutraz a su éviter l’écueil en se concentrant notamment sur l’opposition entre le conservatisme et le modernisme, le passé et l’avenir.
(…)ce spectacle possède de belles qualités, dont la première est la mise en scène de Julien Breda.
(…)L’idée est de montrer que le passé possède encore des résonances dans notre présent. Et clairement, cela fonctionne bien.
(…)L’autre grande force de cette pièce réside dans l’interprétation parfaite et très nourrie des deux jeunes comédiens, Jean-Nicolas Gaitte et Maxime Gleizes.

Ce huis clos historique est manié de main de maître par quatre hommes remarquablement brillants et érudits, chacun à sa manière : les deux comédiens, Jean-Nicolas Gaitte et Maxime Gleizes, l'auteur Rémi Delieutraz et le metteur en scène Julien Breda.
Puissent ces quatre individus se retrouver un jour prochain et nous proposer encore un moment de théâtre et d'écriture semblable.
Là sont la force et la puissance théâtrale quand elle est maîtrisée à ce point…

Voilà un sujet original, qui nous replonge dans l’Histoire. On aborde un bouleversement de civilisation et de pensée philosophique grâce à un texte compact, ciselé, précis, direct et contemporain. On est pris dans un moment de la “grande Histoire“, comme si elle se passait maintenant. C’est la réussite de ce spectacle.
(…)Une remarquable direction d’acteurs et une mise en scène épurée, directe et efficace.
(…)Le combat entre ces deux tigres en cage est soutenu par une création sonore originale, qui porte la tension des propos.

Le Studio Hébertot laisse la place à la grande histoire avec L’Araignée.
La pièce est une admirable passe d’armes entre deux grands bretteurs, l’empereur et le réformateur, le premier tenant du pouvoir terrestre de l’église, le second décidé à une réforme profonde. Assez peu connue dans nos contrées, cette anecdote (fausse ?) donne en tout cas lieu à une pièce hautement captivante.
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La rencontre a peut être eu lieu dans la réalité, ou pas, l’intérêt tient dans cet affrontement entre deux personnages centraux de l’histoire européenne, avec une mise en scène très moderne. Néons, musique indus, mouvements désordonnés, le rendez-vous tient presque d’une rencontre mafieuse entre deux chefs rivaux. Cette manière de moderniser la grande histoire est fascinante et n’enlève rien à la vérité historique.

Pour la mise en scène, Julien Breda a eu l'excellente idée de s'affranchir de l'anecdotisme contextuel, pour se concentrer sur les résonances résolument contemporaines de la partition (…) dirige avec justesse un duo de comédiens bien distribués en terme d'emploi qui fonctionne en belle synergie.
Dans ce passionnant face-à-face, Jean-Nicolas Gaitte, en costume gris de technocrate, campe parfaitement (…) le cynisme du dirigeant policé avec sa pratique du dénigrement, de l'humiliation, de la culpabilisation et de la menace et l'art de la stratégie manipulatoire de la fausse concertation, toute ressemblance avec des personnalités existantes étant purement fortuite.
Maxime Gleizes s'avère tout aussi remarquable et convaincant dans l'incarnation du réformateur (…) sans être un illuminé fanatique et dont l'apostolat, au demeurant clairvoyant, l'engagement et la détermination l'inscrivent en perturbateur dans le paysage géopolitique européen.

« L'Araignée » reconstitue un point historique culminant…
Si la forme de cette pièce pèche par excès, il faut néanmoins aller la voir à cause du fond, proprement passionnant. Par certains côtés, l’on n’est pas loin de la dispute de Valladolid.
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Mais tous les éléments historiques rapportés sont exacts et les enjeux bien montrés. Par exemple, il est tout à fait juste que Luther, réputé bon débatteur, ait déçu lors de sa première comparution devant la Diète.
La sincérité des deux protagonistes est très bien montrée, au-delà de leur méfiance réciproque palpable. Ils se ressemblent en ceci que chacun pense, avec passion, servir une vérité supérieure.

La mise en scène est contemporaine et épurée ce qui permet de renforcer la puissance des mots et la force de cet échange d'opinions et de pouvoirs.
Le jeu des deux acteurs est formidable. Ils interprètent magistralement leur rôle. Nous vivons pleinement leurs émotions, leur discorde verbale et idéologique.
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Un grand bravo pour cette belle performance théâtrale.

Le texte de Rémi Delieutraz nous plonge dans une discussion politique très concrète dans laquelle Jean-Nicolas Gaitte et Maxime Gleizes excellent. Dans ce huis-clos, l’engagement et la complicité́ des acteurs créent une tension ressentie dans l’espace.
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L’araignée présente une remarquable performance d’acteurs à découvrir au Studio Hébertot.

Tout en force, en densité, en intelligence, en modernité, le texte, le jeu et la mise en scène de L'Araignée ont de quoi enchanter les sens et les neurones. La belle langue est à l'honneur. La joute verbale imaginaire entre Martin Luther et Charles Quint en 1521 emporte tous les enthousiasmes et vous projette dans un monde à la lisière de l'histoire et du contemporain. Un jeu tout en nuances et conviction de Jean-Nicolas Gaitte et Maxime Gleizes.

Que nous raconteraient ces souverains s'ils étaient allongés sur un divan ? La pièce dramatique L'Araignée dépoussière avec une mise en scène moderne, les questions liées aux religions, à la souveraineté et à la condition humaine.

Dans ce huis clos historique, deux mouvements s'opposent et se confrontent le passé et l'avenir, le conservatisme et la modernité, la régression et le progrès. Chacun des protagonistes défend sa cause et ses convictions profondes avec ardeur et ferveur.
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Les comédiens sont performants, percutants et interprètent parfaitement leur rôle.
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Un spectacle à voir absolument en ce début d'année.

Julien Breda signe une mise en scène stylisée et intense où le talent animal de Jean-Nicolas Gaitte et Maxime Gleizes en totale synergie, mute scène après scène en joute verbale et affrontement physique. Tout comme eux, on n’en sortira pas indemne !
Mentions spéciales à la lumière (création d’Amélie Mao) et au son (création de Soliman Doré), travaillés à la perfection et qui forment un pont inattendu entre le théâtre et le cinéma.

Un texte fort porté par des comédiens convaincants dans une mise en scène énergique. Tout est réuni pour un moment de théâtre intense.