La Marraine Amoureuse

Novembre 1915. Un jeune soldat rencontre sa marraine de guerre.

De Benoît Marbot
Mis en scène par Benoît Marbot
Avec Sylvia Roux et Jean-Nicolas Gaitte

Pourquoi Clémence, qui vient de perdre son mari à la guerre, a-t-elle accepté d'entretenir une correspondance avec ce soldat dont elle ne sait rien sinon qu'il est beaucoup plus jeune qu'elle et qu'il n'est pas de son monde ? Et surtout, pourquoi a-t-elle accepté de le rencontrer ? Ces questions, le pauvre Anatole se les pose aussi. Qu'espère-t-il de cette entrevue ? Qu'est-ce qu'un homme à l'avenir incertain peut-il attendre d'une femme qui ne croit plus en rien ? Anatole et Clémence, entre rires larmes, relèveront tous les défis de la fatalité.

Durée : 1h20
Genre : Théâtre

Horaires

Du 20 mars au 27 avril 2025

Affiche

Presse

La Théâtrothèque

Servi par deux comédiens exceptionnels, un décor évocateur et des costumes d’une précision historique remarquable, ce spectacle est un moment de grâce suspendu, où l’émotion affleure à chaque instant, jusqu’à la chute réjouissante d’un amour intact que la guerre n’aura point altéré.

La marraine amoureuse laisse imaginer les charmes d’un théâtre aujourd’hui oublié. On pense à certaines comédies romantiques qui ont fait le succès du boulevard des années 1960/70. Benoît Marbot nous fait ressentir cet étonnement et cette reconnaissance à découvrir des personnages – plus ou moins drôles et plus ou moins profonds – induisant une histoire dont on imagine volontiers la suite après le rideau final. Il y a du romanesque dans cette œuvre exposée au fil d’une action qui arrive à un dénouement tout aussi inévitable qu’il était prévu dès les premières répliques. C’est grâce à ce parfait équilibre entre le juste et le vrai que Benoît Marbot accroche le spectateur, posant ainsi les répliques dans une action qui contribue à ce qu’il est convenu d’appeler un véritable « spectacle ».

Spectatif

L’écriture de Benoît Marbot expose les personnages et les situations dans un naturalisme simple et descriptif, filant l’émotion à la manière d’un drame romantique moderne. La narration traverse ainsi le tragique en reflétant la peur et l'angoisse de la mort du soldat. Le pathétique, en reflétant les combats moraux puis la souffrance de l’attente de Clémence. Et le comique, en parsemant d'humour les répliques. Nous sourions et nous sommes émus par ce duo inattendu, nous craignons pour eux. Nous ne sommes jamais loin de la rêverie éveillée que suscitent les histoires d’amour improbables.(…)
Une pièce romantique moderne, ce n’est pas si fréquent. Ici, bien écrite et bien jouée. Un moment agréable, comme le sont les beaux amours contés.

Écart de classe, écart de genre, écart d’existences : comment Clémence et Anatole peuvent-ils se rencontrer, s’unir et envisager de faire leur vie ensemble, avec la guerre omniprésente, qui fauche son lot d’hommes à tout moment ? Parce qu’il est très jeune et qu’il touche en elle la fibre maternelle ? Parce que le désir vital est plus fort que la mort et qu’elle est emportée par cette virilité ? Parce que l’avenir n’est écrit nulle part et que le moment présent suffit au bonheur ?

CulturActu

"La marraine amoureuse", une pièce de Benoît Marbot sonne comme un hommage aux Marraines de guerre avec Sylvia Roux dans le rôle de Clémence, une jeune femme veuve de son mari tué au combat pendant la Grande Guerre et Jean-Nicolas Gaitte jouant un soldat en 1915, faisant des allers-retours entre le front et Paris. Une pièce vibrante et deux comédiens émouvants.